- pertinence
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1 ♦ Dr. Caractère de ce qui est pertinent (1o).♢ Littér. Qualité de ce qui convient à l'objet dont il s'agit, et par ext. de ce qui est conforme à la raison, au bon sens. ⇒ à-propos, bien-fondé, convenance. « la plus française des vertus, la Pertinence » (Sartre). Parler avec pertinence.2 ♦ Didact. Caractère d'un élément pertinent (3o).Synonymes :- bien fondé- justesse- opportunitéQualité de quelqu'un qui fait preuve de justesse dans son...Synonymes :- à-propos- compétence- sagacitépertinencen. f.d1./d DR et cour. Caractère de ce qui est pertinent.d2./d Didac. Caractère d'un trait pertinent.⇒PERTINENCE, subst. fém.A. —1. Qualité de ce qui est adapté exactement à l'objet dont il s'agit. Synon. bien-fondé. La double difficulté (...) naît et de la mise à exécution du traité, et de la pertinence des conditions d'une paix entre la Turquie et la Russie (CHATEAUBR., Mém., t.3, 1848, p.449).— DR. ,,Rapport entre le fait qu'il s'agit de prouver et la preuve offerte`` (CAP. 1936). La reconnaissance de la pertinence d'une allégation ou d'une preuve n'enlève pas au juge sa liberté de décision (Jur. 1981).2. Qualité de celui ou de ce qui fait preuve de bon sens, d'à-propos, de justesse. Synon. compétence, sagacité.a) [Pertinence de qqc.] À chacun il distribuait ainsi des conseils d'une rare pertinence (L. DAUDET, Brév. journ., 1936, p.41). Quoi qu'en ait dit Jean-Jacques, le jugement des commissaires ne manquait pas de pertinence (GUÉHENNO, Jean-Jacques, 1948, p.161).b) [Pertinence de qqn] Charlie parle de la question sociale avec une sagesse, une pertinence et même une compétence singulières, que j'étais loin d'attendre de lui (GIDE, Journal, 1948, p.328).B. —LING. ,,Propriété qui permet à un phonème, à un trait phonologique etc., d'assurer une fonction distinctive dans une langue donnée, en s'opposant aux autres unités de même niveau`` (Ling. 1972). Dans l'opposition | b | - | p |, la sonorité (...) constitue la pertinence du phonème | b | par opposition au phonème | b | (Lang. 1973).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist.A. Début XIVes.: «présomption» (Ovide moralisé, éd. C. De Boer, 1. VIII, 3996: soit sans pertinence estables). B. 1. 1580 «qualité de ce qui est approprié à son objet» (MONTAIGNE, Essais, I, 26, éd. P. Villey —V. L. Saulnier, p.154); 2. 1835 dr. (Ac.); 3. 1962 ling. (SPRINGH.). Dér. de pertinent; suff. -ence (-ance). Fréq. abs. littér.:22. Bbg. MARTINET (A.). La Pertinence. J. de Psychol. normale et pathol. 1973, t.70, pp.19-30.
pertinence [pɛʀtinɑ̃s] n. f.ÉTYM. XVIe; attesté dès 1320 au sens de « présomption »; de pertinent.❖1 Dr. Caractère de ce qui est pertinent (1.). || Pertinence des moyens, des faits et articles. — Littér. Caractère, qualité de ce qui convient à l'objet dont il s'agit, et, par ext., de ce qui est conforme à la raison, au bon sens. ⇒ Accord, à-propos, bien-fondé, convenance. || Parler avec pertinence. — La pertinence d'un argument, d'une preuve.1 (…) il convenait de parler bas, de ne pas toucher aux objets exposés, d'exercer avec modération, mais fermeté, son esprit critique, de n'oublier en aucun cas la plus française des vertus, la Pertinence.Sartre, l'Âge de raison, p. 77.2 Didact. Caractère d'un élément pertinent. || La pertinence d'une opposition sémiologique.2 (…) la pertinence d'un système de classement, c'est-à-dire le fait que les caractéristiques définissant les classes que ce système comporte, et ces caractéristiques seules, comptent pour l'identité que l'on reconnaît aux objets qu'il concerne, ne saurait s'expliquer par ces caractéristiques elles-mêmes, mais seulement par le point de vue d'où on considère les objets en question.L. J. Prieto, Pertinence et Pratique, p. 101.❖CONTR. Impertinence.
Encyclopédie Universelle. 2012.